Le mot du jour, c’est jeu.
Non, pas je (J.E.) qui tourne autour de l’ego. Mais jeu (J.E.U.) comme ceux que fabrique LEGO, et ce, sans jeu de mot, je vous le dis.
Le jeu est important dans notre vie, et à tout âge.
Enfant, il nous apprend à maîtriser le geste, l’esprit et les règles. Adulte, il nous détend quand il faut, d’un geste, se vider l’esprit d’un stress stressant. Plus tard, il tuera le temps avant que ce ne soit l’inverse, et qu’on ne devienne un pur esprit sans plus un geste, sans plus d’enjeu. Vous comprenez donc pourquoi le jeu est affaire si sérieuse. Jouer n’est vraiment pas un jeu.
Mais le jeu a ceci de particulier qu’il n’est rien en lui-même. Il faut toujours qu’il s’accompagne de quelque chose, qu’il prenne une compagne en quelque sorte – comme un jeu ... « de ballon », ou « de cartes », ou « de rôle », ça en devient même drôle, voire « de mot », même si là, il en faut souvent plus que deux.
Il en va souvent de même d’ailleurs pour le joueur qui cherche aussi un compagnon pour ses parties ; parties qui finissent souvent mal, et se concluent parfois par des échanges de gnons – sauf quand elles sont fines.
Le jeu peut être « solitaire » à l’occasion, mais là, il n’est pas très bien vu par les autres – pourtant, c’est si bon, … mais bon, passons. Il est, le plus souvent, « de société », car l’homme n’est pas un ours, mais plutôt un loup que sa meute émeut. Ah, la vache, que c’est beau ce que je dis, même si c’est un dimanche. Bon, passons encore. Mais, « je passe », n’est-ce pas là un terme de jeu ?
Avez-vous remarqué cette autre particularité du jeu ? Il évolue avec le temps. Non, pas le temps qu’il fait, mais le temps qui passe, l’époque, quoi. Il est, comme bien d’autres chose, objet de mode.
Dites-moi le jeu de votre enfance, et je vous dirai votre âge. Il y eu, il y a très très longtemps, la génération des jeux de mains, mais qui passèrent de mode quand on les qualifia de vilains. Puis l’époque des jeux de jacquet ou de bilboquet. Plus proche de nous, celle des jeux de petits chevaux, puis du Meccano – pour les héritiers de Gustave Eiffel - ; vint ensuite l’époque du Lego – avec ses briques qui ne se cassaient pas - , et des Fisher Price – indestructibles -, puis des Playmobil – aux personnages plus mobiles, et pour finir, celle des jeux vidéos – les jeux virtuels actuels.
Avec, en toile de fond, ne les oublions pas, les éternels, les indémodables jeux de cartes, et jeux de plateau, avec sa star, le Monopoly dont le nom est si mal choisi.
« Mono », mon œil. Vous avez déjà essayé, vous, d’y jouer seul ? Ce n’est vraiment pas drôle. Quand à « poli », ça n’est pas ce qui le qualifie le mieux. Tu t’es entendu quand tu vas pour la 5ème fois de suite à la case prison ? On devrait plutôt appeler ce jeu le Polygrossier. Poly avec un y.
Autre indémodable, le jeu de dames – très apprécié au Bois de Boulogne. Puis, le jeu d’échec que finissent par pratiquer tous les hommes politiques. N’oublions pas les Dominos et leur descendant, le Triomino. Et puis surtout le Scrabble ... Ah !, le Scrabble qui, sans jeu de mot, fait jouer avec les mots, même s’il est moins intello que les Mots Croisés – je le sais, j’en croise souvent.
Et puis, on joue à tous les étages de la société. A la Belote dans les cafés du rez-de-chaussée, accompagnée d’une bière ; au Poker dans les tripots des bas-fonds aux relents de whisky ; ou au Bridge dans les salons du haut, huppés comme pas possible, en servant des tasses de thé pas trop tassées. Tout ça à consommer avec modération, bien entendu. Non pas le thé, mais ces jeux, surtout si ils sont d’argent : ça, c’est une règle d’or. Personnellement, je n’y comprends rien à tous ces jeux. Je n’ai pas dépassé la Bataille, et pourtant je suis pacifiste, mes amis pourront vous le confirmer – sinon, ils vont s’en prendre une bonne.
Mais ce qui a le plus révolutionné le jeu, c’est l’ordinateur. Ma femme vous le dira. Il a pacifié la vie de couple. En effet, en cas d’insomnie, je ne la réveille plus à 4h du matin pour tuer le temps en faisant une partie de je ne sais quoi. C’est mon ordi qui me sert de partenaire – en tout bien, tout honneur -, et comme on peut choisir son niveau, j’ai ENFIN des chances de gagner. Et je n’ai donc plus cette envie de cogner quand on me bat toujours à la Bataille. Oui, je déteste perdre, pas vous ? - car je trouve que ça n’est pas du jeu. Et même perdre mon temps m’horripile. Bon, j’arrête là car j’arrive pile à la fin de ma page et je ne voudrais pas vous faire perdre le vôtre. L’heure n’est plus au jeu, ni au je d’ailleurs. Assez parlé de moi. Alors, bye-bye et à bientôt.